Vive le Québec libre !
L'actualité québécoise est bercée par les élections. En septembre, c'était les élections canadiennes. A peine terminées qu'on a eu le droit aux élections américaines. Et maintenant c'est le tour des élections québécoises.
ET j'avoue que pour moi c'est celles là les plus intéressantes. Car quand on est dans une radio communautaire et qu'on fait surtout de l'information locale, c'est plus pratique, surtout que Montréal est une ville incontournable aux politiques pour venir chercher leurs électeurs.
Donc pour la première fois, je fais du journalisme politique. On a une émission d'une heure par semaine uniquement pour les élections. Et Robert nous laisse l'organiser comme on veut. Comme on est 4, on va la réaliser chacun notre tour. Pour le moment, j'ai fait deux reportages. Un sur le débat à propos du mode de scrutin qui n'est pas assez démocratique, car c'est un scrutin majoritaire uninominal à un tour. Ce qui signifie que les petits partis ne sont pas représentés, et que souvent le parti qui gouverne a recu moins de 50 % des suffrages. Ainsi, le parti libéral de Jean Charest qui est le parti qui gouvernait jusque là était minoritaire, il avait eu en 2007 35 % des suffrages, mais c'est lui qui a obtenu le plus de sièges à l'Assemblée. Autre problème, c'est que les élections ne sont pas à date fixe. C'est le premier ministre qui les déclenche en fonction de s'il est en avance dans les sondages. Par exemple, là, Jean Charest les a déclenché alors qu'on sortait des élections fédérales et donc que personne n'en voulait, sous le prétexte qu'il fallait un gouvernement majoritaire pour faire face à la crise qui s'annonce. Il était surtout en avance dans les sondages, et puis l'avantage de déclencher des élections quand tu veux c'est que tes adversaires n'ont pas le temps de se préparer. Alors ici, on est loin d'avoir des primaires, des débats sur qui va représenter le parti, une précampagne... Réprésente le parti celui qui est à la présidence à ce moment là. Il n'y a plus qu'à espérer qu'ils avaient déjà un programme tout près à présenter aux électeurs, parce qu'ils n'ont pas le temps d'en faire un autre. Voilà un peu le genre de débat qui se pose en ce moment, et on espère que d'ici les prochaines élections des règles plus claires soient imposées aux politiques.
Mon deuxième reportage était sur le parti Québec Solidaire, qui est un des petits parti, qui n'a meme pas le droit d'être présent pendant le débat des chefs (gd débat télévisuel avant les élections où les partis exposent leur programme). Il dévoilait sa plate-forme : "prendre aux riches pour donner aux pauvres", "favoriser une économie sociale, solidaire, coopérative, locale et verte". Uu parti qui je pense va séduire de plus en plus de gens dans ce contexte de crise qui remet en cause le système du libéralisme !
Enfin j'étais chargée de faire une revue de presse sur cette premiere semaine de campagne. Je suis donc très au courant des propositions des différents partis, et des petites chicanes aussi entre les partis mais aussi en interne. Donc c'est vraiment intéressant !
Et pour finir, je me suis retrouvée à animer cette émission. Ce qui pour le coup n'était pas du tout prévu. L'animateur n'est pas venu. Et comme j'avais fait deux des cinq reportages qu'on diffusait, il était hors de question d'annuler l'émission. Alors 5 min avant le début de l'émission, je me suis improvisée animatrice, pas simple quand on ne connait pas tous les reportages qu'on présente. Mais vu la situation, je peux dire que je m'en suis bien sortie. Surtout que mon chef était malade, il n'a pu m'aider que par téléphone pour faire face à cette situation plutot stressante. Et tout ca, en s'étant levée à 4h du mat ! C'était pas une animation extraordinaire, mais ca ne s'entend pas que j'étais prise au dépourvu, donc c'est le principal ! La semaine prochaine, j'animerai l'émission et cette fois-ci je serai préparée, et je suis sure que ca sera vraiment bien. Je pourrais vraiment me faire plaisir, ce qui n'a pas été trop le cas cette fois-ci.
Et voilà, maintenant que j'ai augmenté votre culture sur la situation politique québécoise, vous allez pouvoir entendre les informations sur la campagne dans les médias et vous comprendrez de quoi ca parle !!